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Tetro

2 décembre 2010 Laisser un commentaire

 

Le thème de la famille chez Coppola c’est tout une histoire. Les rapports entre frères (et soeurs) et surtout entre patriarche et sa descendance sont des sujets importants et riches en réflexion chez le réalisateur. Sur ce thème, Tetro est certainement son film le plus profond à ce jour. Sinueux, trouble, les rapports familiaux c’est toujours un peu le bordel, surtout quand le père est un génie dans son genre qui monopolise toute l’attention, et cannibalise littéralement son entourage. Si le rôle du père est dépeint ici comme une espèce de belle ordure égocentrique, on arrive tout de même a y voir un parallèle avec Coppola lui même, avec dans son ombre sa propre fille.
En tout cas, disons le tout net, ce film qui a été boudé par le grand public et acclamé par la critique prout-prout, est effectivement un chef d’oeuvre. Une pièce rare de cinéma, décousue, sombre, lumineux, dans la retenue souvent et pourtant d’une force émotionnelle saisissante.
La réalisation? éblouissante! c’est du grand art, une des plus brillantes réalisations des années 2000 à n’en pas douter, la caméra se ballade et on la suit, et quand on a l’impression qu’on va se faire chier, les yeux restent bloqués malgré nous par cette symphonie oculaire.. on l’a dit et redit, mais l’image et la photographie de ce film c’est vraiment quelque chose.
Les acteurs eux aussi tiennent le haut du pavé, le duo Vincent Gallo / Alden Ehrenreich est fantastique, et la très belle Maribel Verdu lumineuse.
Nan, nan, même 40ans après The Godfather, Coppola père nous prouve qu’il est sans conteste le génie de la famille et un des 3 plus grands réalisateurs de la planète.. Maestro.

 

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Kanye West – My Beautiful Dark Twisted Fantasy

2 décembre 2010 2 commentaires

Aah Kanye. Un vrai bordel ce type. On va pas refaire tout le CV du bonhomme, ni trop se pencher sur sa personnalité bancale évidente. Je vais juste dire que je n’ai pas aimé Graduation et encore moins 808s.. Et j’avoue ne pas spécialement avoir suivi tout le cirque qu’a généré ses fameux Good Fridays, d’ailleurs à part une ou deux exceptions, ce que j’en avais entendu ne m’avait fait ni chaud ni froid. Puis arriva le film Runaway, un beau bordel ça aussi, on va mettre ce truc entre parenthèse ici aussi, mais on pouvait après avoir vu ça se faire une idée précise de l’orientation du disque, et là encore sur le coup j’avoue ne pas avoir été spécialement emballé par la moitié de ce que je venais d’entendre. Lire la suite…